Les brévétotoxines, également appelées BTX, sont des biotoxines marines produites par certaines micro-algues, notamment Karenia brevis. Ces toxines peuvent se retrouver dans divers coquillages, en particulier les moules et les huîtres. En 2018, la présence de brévétotoxines a été signalée dans des moules en Corse, soulignant ainsi le risque potentiel pour les consommateurs.
Des symptômes graves à surveiller
La consommation de coquillages contaminés par les brévétotoxines peut entraîner une maladie appelée Neurotoxic Shellfish Poisoning (NSP). Les symptômes peuvent varient d'une simple sensation de picotement à de graves manifestations neurologiques, gastro-intestinales et cardiovasculaires. Dans les formes les plus bénignes, les personnes peuvent ressentir des engourdissements au niveau du visage et des membres.
Un risque accru pour la faune marine
Heureusement, les brévétotoxines n'ont pas encore été responsables de décès humains. Cependant, ces toxines ont causé des mortalités massives chez les poissons, les oiseaux marins, les tortues et les mammifères dans certaines zones, notamment le Golfe du Mexique. Cela témoigne de leur impact sur l'écosystème marin, ce qui préoccupe les agences de santé publique.
Réglementation et recommandations
Actuellement, il n'existe pas de réglementation stricte concernant les brévétotoxines dans les coquillages en Europe, ces dernières étant considérées comme des « toxines émergentes ». En revanche, des pays comme les États-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Mexique appliquent des normes. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail) propose une valeur seuil recommandée de 180 µg/kg dans la chair de coquillage. Au-delà de cette limite, le risque de développer des symptômes de NSP augmente considérablement.







