Pour faire face à un besoin urgent de financement des retraites d'ici 2020, le gouvernement explore plusieurs pistes. Parmi elles, l'augmentation de la Contribution sociale généralisée (CSG) refait surface, comme solution potentielle visant à alléger la pression sur le coût du travail.
Des propositions variées pour un budget à équilibrer
Lors des discussions autour du financement des retraites, différentes options ont été évoquées. Le gouvernement envisageait d'utiliser une combinaison d'efforts : allongement de la durée de cotisation pour les actifs, désindexation des pensions pour les retraités, et augmentation des cotisations des entreprises. Cependant, au mois de juillet 2013, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a décidé d'ouvrir le débat sur d'autres alternatives. Entre autres, l'option d'augmenter la CSG a été volontairement mise sur la table.
Les atouts de la CSG
La CSG, introduite en 1990, contribue actuellement peu à l'assurance vieillesse, étant principalement affectée aux dépenses de solidarité. Néanmoins, il pourrait s'avérer avantageux d'engager cette levée de fonds. Ses bénéfices sont significatifs :
- Rendement élevé : En 2011, la CSG a généré 92 milliards d'euros pour la Sécurité sociale ; une augmentation d’un point pourrait rapporter près de 12,4 milliards d’euros de plus.
- Assiette large : Elle est prélevée sur les salaires, mais également sur les revenus de remplacement et du capital, offrant ainsi un équilibre dans la contribution fiscale.
De tels avantages en font un outil séduisant pour le gouvernement cherchant à répartir équitablement les efforts financiers tout en préservant la compétitivité des entreprises.
Des préoccupations à prendre en compte
Cependant, cette approche est loin de faire l'unanimité. Certains experts, comme Éric Aubin de la CGT, soulignent que majorer la CSG pourrait nuire au pouvoir d'achat des consommateurs, alors que la consommation représente une part significative du PIB. De plus, il existe des craintes quant au double financement de la CSG, avec des préoccupations sur son utilisation pour la réforme de la dépendance.
Dans ce contexte, le gouvernement examine également d'autres outils fiscaux pour compenser les dépenses, envisageant une augmentation modeste de la CSG pour les actifs, tout en réfléchissant à aligner le taux de la CSG des retraités avec celui des actifs, potentiel ajustement qui pourrait toucher en priorité les pensions supérieures à 1 000 euros.







