Le 26 juin, lors d'une conférence de presse, François Bayrou, le Premier ministre, a présenté les résultats d'un long processus de discussions entre les syndicats et le patronat, bien qu'aucun accord officiel n'ait été signé. Plusieurs points encourageants ont été mis en avant, même si de nombreuses questions restent encore en suspens.
Un âge de départ inchangé, mais une flexibilité accrue
Un des points clés de cette réforme est le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, malgré les tensions émotionnelles générées par la précédente réforme. Bayrou a également soutenu une proposition émanant des organisations patronales permettant un abaissement de l'âge de départ à 66 ans et demi, sans décote, un geste visant à apaiser les craintes autour de cette mesure.
Avancées pour les femmes et pénibilité
François Bayrou a souligné des mesures significatives pour améliorer les retraites des femmes. Le calcul des pensions sera désormais ajusté pour ces dernières : il se fera sur les 24 meilleures années pour les mères d'un enfant, et sur les 23 meilleures années pour celles ayant deux enfants ou plus. En parallèle, des discussions sur la pénibilité du travail sont en cours. Bien qu'un accord reste à finaliser, il existe un consensus sur la nécessité d'une meilleure prise en compte des conditions de travail difficiles.
Financement du système et perspectives d’avenir
Sur le plan financier, Bayrou a révélé deux accords notables. L'un vise à renforcer la pénibilité avec une allocation de 500 millions d'euros pour la prévention des risques professionnels, tandis que l'autre concerne la rationalisation du cumul emploi-retraite, qui pourrait générer des revenus supplémentaires. Cependant, il reste un écart à combler de 400 millions d'euros pour assurer un financement complet des mesures prévues, un sujet de discorde qui nécessite des négociations supplémentaires.







