Après plus de quatre décennies consacrées à la réparation et à l'entretien des lignes électriques, Jean-Philippe, ancien caténairiste à la SNCF, savoure sa retraite bien méritée.
Un parcours unique et des conditions de travail exigeantes
Le travail de Jean-Philippe se déroulait souvent de jour comme de nuit, avec un emploi du temps imprévisible dépendant du trafic ferroviaire. "Les interventions étaient planifiées à l'avance, mais l'urgence pouvait aussi s'imposer. Les astreintes, souvent la nuit ou le week-end, faisaient partie de notre quotidien", raconte-t-il. Ce métier exigeait non seulement une excellente condition physique, mais également une rigueur et une concentration de chaque instant. "Les nuits d'hiver étaient particulièrement éprouvantes, mais avec l'expérience, on parvenait à gérer la fatigue. Cependant, la concentration demeure primordiale", explique-t-il.
Une retraite anticipée, mais réfléchie
Bien qu'il ait pu prendre sa retraite dès 55 ans, Jean-Philippe a choisi de continuer jusqu'à 60 ans et 3 mois, afin d'éviter une décote sur sa pension. En atteignant le quota requis de trimestres sans pénalité, il a également bénéficié d’une petite surcote, un avantage non négligeable pour sa retraite. Contrairement aux salariés du secteur privé, ceux de la SNCF ont des conditions de départ qui leur sont propres, avec des possibilités d'anticipation.
Une retraite calculée à partir des derniers mois
La pension de Jean-Philippe est calculée sur ses six derniers mois de salaire, intégrant une part significative de ses primes. Grâce à son parcours et ses trimestres validés, il touche 75 % de sa dernière rémunération. Avec un salaire brut mensuel moyen de 3 500 à 3 700 euros, Jean-Philippe a vu sa retraite s’établir à environ 2 500 euros nets, engendrant une perte de 500 euros par rapport à son précédent revenu. Malgré cette baisse, Jean-Philippe se dit heureux de cette nouvelle étape de sa vie. "J’apprécie désormais le temps passé avec ma famille et même si j'aurais pu évoluer vers un poste administratif, ma passion est sur le terrain. Les changements à la SNCF m'ont fait réfléchir, mais je suis plus serein dans ce nouveau chapitre." De plus, il conserve un avantage hérité de sa carrière : il ne paie que les réservations lorsqu'il prend le train.







